Le moine Macaire

Au Ve siècle, une paix relative  est revenue et l'on circule beaucoup. La foi chrétienne avait dès le III e siècle touché les villes de l’ouest : les églises de Nantes et de  Tours datent de cette époque. Mais elle n’avait jusqu’alors que partiellement touché les campagnes.  Les Médalges font en général bon accueil aux propagateurs de la religion chrétienne. Ces croyances ne sont pas nouvelles pour eux, car dans leur pays d'origine, l'Église était déjà implantée. Certains missionnaires vont s'installer parmi eux. Ainsi, ce disciple supposé de saint Florent, qui vient mourir sur le Montglonne (aujourd'hui, Saint-Florent-le-Viel), le moine Macaire qui décide de s'établir au point de rencontre des deux populations Teiffales et Médalges, à Spetvan.


Spetvan que l'on nommera plus tard Espetvan ou Espetven, puis Saint-Macaire, du nom de son évangélisateur, n'était à ce moment "qu’une vaste solitude marécageuse (spes vana veut dire espoir vain)". On ne sait à peu près rien du moine Macaire. Le curé Deniau, à la suite de Dom Chamard, suppose qu’il était un disciple de St Martin qui l’aurait envoyé dans la région à partir du monastère de Ligugé près de Poitiers (St Martin de Tours est mort en Anjou à Candes en 397). Quoiqu’il en soit : "il installa des colonies de moines dans des logis construits auprès d'oratoires". Un petit bourg existait déjà à l’intersection des voies romaines, au "carrefour", c'est-à-dire place Ste Marguerite. Le curé Deniau suppose qu’il construisit une modeste cabane à l’écart des maisons, quelques centaines de mètres à l’ouest, là où s’installa plus tard le prieuré. Une légende veut que le moine Macaire essaya de renverser la pierre levée de la Bretaudière : "le menhir est penché, mais le diable le retint de ses mains qui y sont restées imprimées." La renommée de Macaire s’amplifia puisque de  nombreuses personnes vinrent partager sa vie monastique. Il fonda une autre communauté à Rociacum, (Roussay) où sans doute,  il mourut. Une inscription du XI e siècle se voyait encore, il y a une centaine d'années, sur le mur d’une maison : "Hic jacet corpus sancti Macarii abbatis". Cette inscription se trouve maintenant au monastère de Bellefontaine.

 Longtemps, on célébra le saint moine le 2 janvier, par confusion probablement avec la fête de Saint Macaire d'Alexandrie, saint, que l'on confond lui-même souvent avec Saint Macaire d'Egypte.